À la recherche de l'émoi perdu
Vague à l'âme
24 Jan 21
Je t’ai perdu.
Je peux encore maudire les circonstances, trouver des raisons, nulles mais surtout non avenues pour tenter en vain de solacier mon manque…
Tu n’es plus. Ou plus exactement, cet échange si intense, ta peau vibrant sous mon souffle, je ne l’ai plus.
Il me reste la sensation, ce quelque chose en mon corps qui désire, qui languit, qui aspire… qui soupire. Il me reste cet émoi, absolu.
Car il s’est à présent détaché de toi, et il cherche, errant, un autre havre, une autre peau qui fera frémir encore la mienne. Je le couve, comme la fleur de feu qui me brûle avec délice dès qu'elle s'enflamme. C’est ma madeleine à moi. C’est ce vertige que j’expose et que je réclame parce que je le connais, parce que mon corps le reconnait, parce qu’on l’a tous connu si une fois il a traversé nos chairs. Au delà des grands élans romantiques qui nous élèvent, c’est l’écho à ce saisissement, à cette envolée qui nous pousse sans fin à retrouver cette ivresse de l’amour, celle qui mélange les corps, qui les exalte, qui les sublime au-delà de leurs limites.
Je sens sourdre en moi cette soif de retrouver ceci que j’ai pu partager avec toi, mais que je sais aussi qu’un autre m’offrira sûrement, demain, ou un peu après, au détour d’une rencontre, d’un moment inédit, toi l’autre, l’insolite, je te sais là.
Á la recherche de cet émoi perdu.
Retrouver ce désordre enchevêtré qui m’a tant enivrée.
Un mot à dire ?